Camping au bord de la Dordogne
Elle prend sa source en Auvergne, dans le massif du Sancy et c’est entre le Mont Dore et la Bourboule que deux rivières, la Dore et la Dogne, se rejoignent pour former la Dordogne qui pendant 483 kms, traversera 6 départements : le Puy de Dôme, le Cantal, la Corrèze, le Lot et la Gironde. Elle finira son trajet en rencontrant la Garonne au bec d’Ambes près de Bordeaux. Tout au long de son parcours, 5 autres départements alimentent cette rivière; la Creuse, la Haute Vienne, le Lot et Garonne, la Charente, et la Charente Maritime. Plus de 60 rivières, ruisseaux ou torrents se jettent dans la Dordogne. Une dizaine de barrages régulent son débit. Celui-ci présente des variations saisonnières avec une période de hautes eaux de décembre à avril et une période de basses eaux de juillet à septembre.
La Dordogne fut longtemps une rivière marchande avec un important trafic de marchandises. Jusqu’au XIXème siècle elle a fait vivre tout un peuple de mariniers. Le débit et la profondeur de la rivière les obligeaient à adapter leurs bateaux.
La haute Dordogne
En « Haute Dordogne » (de Bort-les-Orgues à Souillac), on les appelait les bateaux Argentats ou Courpets. Comme leur nom l’indique, ils étaient construits à Argentat. C’étaient des embarcations « éphémères », à fond plat, de faible tirant d’eau, conçus pour ne faire que la descente. Ils transportaient du bois de Corrèze ou d’Auvergne. Du bois à brûler, du charbon de bois mais aussi du bois pour la tonnellerie Bordelaise ou la construction maritime. La descente se faisait généralement de l’automne au printemps quand la rivière était « marchande » mais cette période pouvait être très courte (27 jours par an) due à des sècheresses précoces ou des périodes pluvieuses trop importantes. A destination, on vendait les bateaux en même temps que leur chargement. Pour le retour, le batelier Corrézien remontait alors la Dordogne à pied ou à dos de mule en convoyant du sel.
La Moyenne Dordogne
En aval, en « Moyenne Dordogne » (de Souillac à Castillon), la profondeur de la rivière permettait l’utilisation de bateaux plus imposants : les gabares. A partir de Souillac, les bateaux pouvaient faire des allers retours. Leur construction plus élaborée et les bois utilisés permettaient de concevoir des bateaux plus solides. La remontée se faisait par un chemin de halage qui longeait la rivière.
La basse Dordogne
Enfin, en « Basse Dordogne » (de Castillon jusqu’à l’estuaire de la Gironde) la navigation est possible toute l’année même si le débit de la Dordogne influe sur les temps des descentes ou des remontées.
Toute cette épopée sur les gabariers a été écrite par Christian Signol et adaptée pour la télévision dans un feuilleton: La Rivière Espérance.
Aujourd’hui, seule la partie maritime, celle qui se situe en aval de Bergerac et l’estuaire est classée « voie navigable ». On peut donc y trouver encore une navigation de loisirs avec des bateaux motorisés de promenade à faible tirant d’eau. En amont de cette partie on ne peut rencontrer que des barques de pêcheurs et des canoës.